"L'Union européenne devrait favoriser... l'utilisation des patrimoines criminels confisqués au bénéfice de la communauté" cit. Commission européenne contre le crime organisé

vendredi 30 décembre 2011

Interview RFI

Jeudi 22 décembre, un jeune homme âgé de 17 ans a été assassiné dans les quartiers nord de Marseille, touché par sept balles de kalachnikov. Les règlements de comptes sur fond de trafic de drogue n'en finissent pas dans la région marseillaise, et les armes de guerre sont de plus en plus utilisée pour des braquages mineurs. Dans les banlieues françaises, les attaques à la kalachnikov se banalisent (cf. "c d'la balle". Quoi la kalash? Non la régulation publique des drogues et la redistribution des biens confisqués :-).
Interviewé par RFI au sujet de la recrudescence des violences avec armes de guerre, FLARE France a insisté sur le besoin de deux grandes réformes : la régulation publique des drogues et la redistribution à des fins sociales des biens confisqués au crime organisé. Il n'a pas été possible de garder ces propositions au montage :(
En attendant la une prochaine fois :

Reportage France du 26 décembre 2011 Banditisme - armes de guerre (02:29)


vendredi 23 décembre 2011

FLARE cité dans le monde

Dans une chronique d'abonnés, Eric Alt, magistrat, co-auteur de "L'esprit de corruption" (à paraître) abborde le thème de la société civile contre la corruption :

"Pierre Lascoumes, connu pour ses travaux sur la lutte contre la corruption, considère qu'on ne peut désormais s'en remettre à la seule représentation parlementaire. Il appelle à constituer des États généraux de la probité publique et à organiser une délibération publique par étapes, sur le modèle de conférences de citoyens (Le Monde du 19 septembre 2011).
Des réseaux d'associations se constituent aussi sur le plan européen, à partir notamment du réseau FLARE. Libera, membre du réseau pour l'Italie, a obtenu l'adoption d'une loi pour restituer à la société civile les biens mafieux saisis (autrefois mis aux enchères, ils étaient vendus à des prête-noms)
."
cf.
L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués

L'article en cliquant ICI

mercredi 14 décembre 2011

Le cadeau de Noël qui tue la mafia

Le panier de la légalité

La mafia n'est pas une fatalité. A Noël, offrez un cadeau militant, un cadeau Ethicando : le Panier de la Légalité LiberaTerra :
Des produits issus de coopératives qui travaillent les terrains confisqués à la criminalité organisée (cf. L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués). Grâce à la loi pour la restitution à la société civile des biens confisqués aux mafias (cf. La confiscation : le mot d'une spécialiste française), des centaines de jeunes en difficulté cultivent aujourd'hui ces terres : produits bio et originaux au parfum de légalité et la liberté retrouvées!
===============
Ethicando Goût et style 100% Made in social
Chez La Ruche 84, Quai de Jemmapes 75010 Paris
Caterina Avanza : caterina@ethicando.com, +33667625480

lundi 12 décembre 2011

Une nouvelle fusillade à Colombes

C'est la cinquième personne blessée par balle à Colombes en moins d'un mois.
La victime, un homme d'une quarantaine d'années, a été atteint par une balle dimanche vers 19 heures, lors qu'il se trouvait dans un débit de boissons.
Le maire de la ville se dit "inquiet" et "atterré". En effet les effectifs de police avaient été quadruplé déjà depuis les premières fusillades le mois dernier.

dimanche 4 décembre 2011

Nouvel assassinat en Haute-Corse, Jacques Paoli abattu chez lui.

Prunelli di Fiumorbu, Haute-Corse, le 4 décembre 2011.

Ce soir, aux alentours de 19h, Jacques Paoli, 58 ans, connu des services de police, a été abattu à son domicile de Prunelli di Fi
umorbu en Haute-Corse, en présence de sa compagne et de son ancienne épouse, par un homme cagoulé et armé d'un fusil de chasse. La victime était membre de Corsica Libera, principal parti indépendantiste corse. Par le passé Jacques Paoli avait milité au MPA d'Alain Orsoni avant de se rapprocher de François Santoni, ancien leader d'A Cuncolta et du FLNC canal historique puis d'Armata Corsa, abattu en 2001. Son véhicule particulier avait déjà été la cible d'un attentat il y a plusieurs semaines. Cet assassinat intervient moins d'une semaine après la revendication par le FLNC de "l'élimination physique" de Christian Leoni, membre de la bande de la "brise de mer" abattu le 29 octobre dernier. La mort de ce dernier constituant la "réponse" des clandestins à l'assassinat en juin 2011 de Charles Philippe Paoli, chef d'entreprise et promoteur immobilier, sans lien de parenté avec la victime du jour mais appartenant à l'exécutif du même mouvement politique…
Jacques Paoli est la 21ème personne tuée par balles dans l'île depuis le début de l'année (cf. Escalade de violence en Corse depuis le début de l'année)

Source :
le Monde

samedi 3 décembre 2011

"c d'la balle". Quoi la kalash? Non la régulation publique des drogues et la redistribution des biens confisqués :-)

Trop d'la balle !

Kalachnikov à 400 euros : "Un petit investissement pour un gros business..."

A trois reprises, en moins de 24h, la Kalachnikov a semé la terreur à Vitrolles et à Marseille. L'an passé, les autorités s'inquiétaient déjà "de la banalisation de l'usage du fusil d'assaut" lors des règlements de comptes et des attaques de fourgons blindés... Désormais, un vol de langoustes chez Picard nécessite le même armement qu'une attaque de centre-fort... Explications :

Contre la gangsterisation des quartiers dont la kalash est le symbole : la régulation publique des drogues et la redistribution sociale des biens confisqués : CLIQUEZ ATLANTICO


mercredi 30 novembre 2011

Découverte d'une salle de jeux clandestine à Aubervilliers

Le weekend dernier, en région parisienne, un cercle de jeux a été découvert par la police dans le cadre des activités du comité opérationnel départemental anti -fraude (CODAF).
Sous couvert d'association chinoise, une salle avec huit tables de jeux et deux machines à sous à été demantelée. Plusieurs sachets de métamphétamine ont également été découverts. Le responsable, connu des forces de police, était en possession d'un pistolet automatique et 2600 euro provenants des machines à sous.

dimanche 27 novembre 2011

Mardi 29 conférence : "corruption"

L'Ecole d'économie de Paris et la Chaire ETA
ont le plaisir de vous inviter à une conférence intitulée


Chercheurs et Décideurs :
quels partenariats pour lutter contre la corruption ?


29 novembre 2011
16h-18h30
Campus Jourdan
Inscriptions: sylvain.riffe@parisschoolofeconomics.eu

Cette conférence vous est proposée par la Chaire ETA – Economics of Transparency and Accountability,
un projet unique de recherche et d’enseignement initié par PSE-Ecole d’économie de Paris
« La connaissance pour le développement dans la transparence »

vendredi 25 novembre 2011

Conférence : les zones grises en Amérique Latine

Vendredi 25 novembre 10h30 salle du conseil de la faculté des Langues

Organisée par LCE/CETIAL avec le soutien de l'Institut Cervantes et en collaboration avec l'Observatoire Géopolitique des Criminalités

Les saisies de cocaïne se multiplient en France. Le banditisme française fait ses courses en Amérique latine, en témoigne ses deux dernières affaires (cf. Les trafiquants français dans les Caraïbes). Voilà un colloque qui devrait permettre d'actualiser les connaissance en matière de géopolitique des zones grises.

Les zones grises concentrent de nombreuses menaces identifiées contre les régimes démocratiques contemporains en Amérique latine et figurent parmi les principaux défis opérationnels pour les États, dont les réactions classiques sont obsolètes face aux implications géopolitiques de l'émergence de pouvoirs locaux affranchis du cadre institutionnel en principe normatif.

Cette journée d'étude s'attachera à analyser la façon dont ces derniers exercent leur mainmise sur un espace, ainsi que les diverses politiques visant à remédier à cette marque, souvent violente, de la fragmentation du pouvoir étatique.
Le programme :

mercredi 23 novembre 2011

Un homme tué par balle à Aubervilliers

La violence continue dans le 93 avec une fusillade à Aubervilliers le 21 novembre au soir.

La victime, un homme d'une soixantaine d'années bien connu des services de police, se trouvait dans un café quand deux hommes se sont approchés en moto et ont fait feu.

Les auteurs de la fusillade ont pris la fuite et la victime, atteinte à la tete, est décédée sur le coup. Le préfet Christian Lambert s'est rendu sur place et la police continue à chercher les auteurs du crime. Source...

dimanche 20 novembre 2011

Escalade de violence en Corse depuis le début de l'année

Nice Matin présente une carte des assassinats et reglements de compte depuis le 1er janvier 2011. Les statistiques confirment une montée en puissance des actes criminels et que les frappes sont de moins en moins chirurgicales. En effet, les personnes qui se sentent menacées prennent de plus en plus de précautions, pour autant on va jusqu'à les attaquer au milieu de la foule ou avec leur famille.

Homme victime d'un règlement de compte à Nanterre

Un homme, orginaire de Biarritz et de passage en région parisienne a été victime d'un règlement de compte dans la nuit du 15 novembre à Nanterre. Rejoint par deux personnes lorsqu'il descendait du taxi dans le quartier Pablo Piccasso à 1h30 du matin, les agresseurs lui lancent "t'as déconné Mickaël" puis l'un d'eux tire deux balles. La victime a été touché par une balle qui lui a fracassé le jenou et les agresseurs se sont ensuite enfuit. La victime est bien connue des services de police.
La suite : Le Parisien

FLARE in Sofia : la vidéo

samedi 19 novembre 2011

Les derniers juges?

fotos di Talos Buccelati

Maison de l'Amérique Latine à Paris - 18 novembre 2011

"Jusqu'à il y a vingt ans nous pouvions encore croire qu'un marché sain existait, tout comme une société saine qu’il fallait protéger des infiltrations criminelles. Aujourd'hui il faut au contraire réaliser que les organisations criminelles fournissent des biens et des services illégaux (drogues, articles contrefaits, traite d'êtres humains, élimination d'ordures toxiques), demandés par des millions de gens tout à fait normaux. » Jean de MAILLARD.

"Comparé à cette criminalité systémique, l’ancien droit pénal du 19ème et 20ème siècle est comme un pistolet à eau, une aspirine contre le cancer. Nous devons prendre conscience de l'émergence d'un nouveau concept, l'économie frauduleuse. » Roberto SCARPINATO

La version originale de MC Prodi en italien sur la revue FOCUS IN

La soirée du 18 novembre, avec les juges Roberto Scarpinato et Jean de Maillard, n’a peut être pas été une injection de perspectives rassurantes mais elle a certainement eu le mérite d'aller droit au but. D’autre part, ça n’a pas non plus été un rendez-vous défaitiste, car un message si dur transmis par des gens brillants, qui luttent quotidiennement contre la criminalité, ne cherche pas à exaspérer mais au contraire à encourager la création de nouvelles armes utiles, tout en étant vigilants.

Profitant d'une invitation faite à Roberto Scarpinato de la part de Citéphilo Lille, à l’occasion de la sortie de son livre "dernier des juges" Fabrice Rizzoli, avec FLARE, organisait une soirée de grande actualité, en réunissant le procureur général de la cour d'appel de Caltanissetta et Jean de Maillard, juge français auteur du livre "l'arnaque" sur la criminalité financière et expert dans le secteur.

Imaginée il y a quelques mois, dans la continuité des initiatives d'approfondissement que FLARE et Libera international organisent périodiquement, cette conférence ne pouvait pas tomber dans un moment plus riche en actualité que celui-ci, entre la chute du gouvernement Berlusconi, l'attaque financière à l'Italie et la récente nomination de Mario Monti à la présidence du Conseil.

D'un côté Jean de Maillard étudie les pleins pouvoirs des marchés et l'affaiblissement des démocraties qui en découle et de l'autre Roberto Scarpinato se penche plutôt sur l'histoire criminelle de l'Italie, en affirmant que "La mafia a toujours eu la protection politique: voilà pourquoi l'état n’a jamais réussi à la battre." D'un côté les convergences entre la France et l'Italie dans le contexte de la mondialisation des affaires criminelles sont réaffirmées, de l'autre les différences entre les deux pays sont établies, Jean de Maillard les résume ainsi :

"En France on est à l’opposé de l'Italie: en Italie, l’Etat est faible mais les structures intra-étatiques sont résistantes alors qu’en France il y a un Etat fort avec des institutions qui devraient jouer un rôle de contrepouvoirs, notamment par le biais de la justice mais qui finissent par être structurellement faibles". Le magistrat français conclut avec un avertissement, que FLARE et Libera ne peuvent que partager entièrement: « les affaires criminelles sont des choses trop sérieuses pour les remettre seulement aux juges et aux agents de police ».

C’est justement pour cette raison que nous mettons au centre de nos rencontres les produits de Libera Terra, apportés et distribués en France par Ethicando (cf. produits issus des terres confisquées à la mafia) en tant que témoignage de ce qu’il se passe lorsque les citoyens se réapproprient leur place. Pour cette raison nous invitons aussi avec plaisir les autres associations italiennes, (nombreuses d’entre elles ont d’ailleurs participé à la conférence) , à parcourir ce chemin de connaissance des dynamiques criminelles. Il est important de bien savoir quel est l'ennemi à combattre, en dépassant le cliché de l’homme en « coppola » et « lupara » et en se figurant plutôt un homme qui incarne de plus en plus « la banalité du mal ».

Si, comme dit Roberto Scarpinato, "le monde criminel est le miroir qui révèle les vices secrets de millions de gens normaux", pour combattre la mafia, il ne reste qu’à emprunter un mot passé de mode depuis plusieurs années mais qui a peut-être encore tout son sens et son utilité : la morale.


PS : Un grand merci la Maison de l'Amérique Latine
pour son accueil trés chaleureux et professionnel.
PS2 : L'expression
«Bourgeoisie mafieuse » a été citée à plusieurs reprises pendant cette soirée sans qu'elle ne soit attribuée à son auteur Umberto Santino du Centre Impastato : c'est fait :)

FLARE France en Bulgarie pour présenter la confiscation en France

November 19, 2011
The Red House, Sofia (Bulgaria)
Transnational forum
Legality and Struggle against Mafias in Europe
A transnational response to the transnational phenomenon of organised crime

Many Europeans are aware that the threat of organised crime on society today is as devastating as terrorism. Organised crime gets entangled with local and national politics and it hinders the economic and social development of several member states. Several mafia groups are increasingly becoming transeuropean, and we are more than ever needed to coordinate actions to fight mafias locally and globally and (re)establish the rule of law at every level of social, economic and political life.

This forum introduces the case of the transnationality of Italian mafias talking about the trafficking of waste across Europe, which is hereby presented as a paradigmatic example of the process of Europeanisation of the mafia and its effects on society. The documentary “Toxic Europe”, the winner of the "Best international Organised Crime Report (BIOCR)" award 2011, a section of Premio Ilaria Alpi ,will be broadcasted as an introduction to the topic. Environmental crimes will also be addressed from a different point of view - that of urban speculation linked to mafia power - posing the case study of Spain.

The transnationality of European mafias will be then addressed in a second topic, which is that of financial crimes: where do the money raised by the organised crime end up? The Balkans and Italy will be taken as case studies by a number of experts.

Moreover the forum will address some possible solutions that could be adopted around Europe to fight the mafias in a more effective way. Confiscation of goods and properties illicitly acquired by organised crime groups is a tool used by several countries, but not everywhere in Europe. Furthermore, making these goods become “public property” to be used for social purposes, as the Italian law legislates, could be proposed as a model for other EU member-states.

The conclusions reached in the forum will be then presented in the final round of the program “People, power and participation” which will take place on 30 November 2011 in Brussels at the European Parliament, so to raise an interest in national and European MPEs and try and develop a common strategy to fight mafia at a European, if not global, level.

For pdf format of press release, click here.

PROGRAM

12:00
Registration, welcoming and networking
Light refreshment available

13:00
Introduction

People, Power, Participation: the Journey to Sofia

Alessandro Valera, European Alternatives Italy

Why a final forum in Bulgaria?
Rosen Dimov, Flare Network

Environmental crimes, financial crimes and confiscation: overview of the day
Cecilia Anesi, Toxic Europe

3.30 > Part 1

Environmental Crimes in Europe:
the new frontier of transnational organised crime

Discussion moderated by Cecilia Anesi

13.30
Environmental crimes are a business: waste trafficking from Italy to Europe
Cecilia Anesi, freelance investigative journalist co-author of “Toxic Europe”

13. 45
Screening of the documentary “Toxic Europe”
How toxic waste is trafficked across Europe by Italian mafias

14. 15
How corruption in small municipalities affect democracy and the environment: the case of Spain
Nacho González, lawyer of De Amicizia (Law firm specialised in the environment).

14.30
Open discussion

15:00
Coffee Break

15:15 > Part 2
From environmental crimes to financial crimes:
what happens to the money illegally raised by mafia groups?

Discussion moderated by Rosen Dimov

15:15
Financial crimes in Europe: the role of mafias
Marjola Rukaj, journalist of Organized Crime and Corruption Reporting Project

15:30
Political corruption, organised crime and money-laundering: the case of Bulgaria
Iva Pushkarova, international criminal law researcher specialised in organised crime, Justice and Development Fundation

15:45
Money laundering: the case of Cosa Nostra’s investment in real estates
Febo Ulderico della Torre di Valsassina, Universiy of Camerino

15:55
Open discussion

16:15 >Part 3
What can civil society do?
Confiscation as a powerful tool to fight the organised crime in Europe.

Discussion moderated by Luigi Cornaglia

16:15
Overview of confiscation laws in the EU
Lorenzo Bodrero, FLARE Network - Fabrice Rizzoli, FLARE Network France

16:30
The experience of Serbia
Vladimir Ceklic, Head of Department Directorate for Management of Confiscated Assets,
Ministry of Justice Serbia

16:45
The experience of Bulgaria
Ivanka Ivanova, Open Society Institute
Iva Pushkarova, Justice Development Foundation

17:05
The experience of Germany
Luigi Cornaglia, Mafia Nein Danke

17:15
Open Discussion

17:30
Coffee break

17:45 > Part 4
Take Action:
can coordinated action on these themes be developed across Europe?

Moderated by Alessandro Valera

17:45
Discussion on themes

19:00
Working groups
Participants split in working groups according to interest to plan the first step of a European campaign

20:00
Conclusions

vendredi 18 novembre 2011

Conférence crime & justice 18 novembre

FLARE France, OGC , Libera internationale et Ethicando

avec... Anticor, GRASCO, Démocrates Paris, Focus In, FabNichi-Paris, Survie, Meetup Paris, Asso Carlo Giuliani, La Libreria de Paris, édition La Contre allée...

vous invitent le vendredi 18 novembre à 20h30

à la Maison de l'Amérique latine, 217 bd St germain, 7007 Paris

entrée libre sans réservation (70 places assises)

Débats, dédicaces, produits antimafias

DERNIERS JUGES?
Les magistrats faces aux nouveaux défis criminels

Roberto SCARPINATO
Magistrat antimafia auteur du "dernier des juges"
Jean de MAILLARD
Magistrat spécialiste de la criminalité financière auteur de "l'arnaque"

Anna RIZZELLO, traductrice et co-auteur du "dernier des juges"
Anne CRENIER, Modératrice, ancienne présidente du syndicat de la magistrature
ETHICANDO, produits issus des terres confisquées à la mafia


Le flyer : http://issuu.com/flarenetwork/docs/derniers_juges

Infos sur l'organisation :
L'association Philolille de Lille (Citéphilo) invite M. Scarpinato en France
La Maison de l'Amérique latine met gracieusement la salle à disposition de l'OGC
FLARE Turin prend en charge la nuitée de M. Scarpinato
Fabrice Rizzoli et ses partenaires organisent bénévolement cette soirée.


mercredi 9 novembre 2011

Vague d'assassinats en Corse, 2 morts, 4 blessés - 8 novembre 2011


La Corse a connu hier, mardi 8 novembre 2011, une importante vague de violence.
En effet, pas moins de deux assassinats et deux tentatives d'assassinats ont ainsi été perpétrés en différents points de l'île en moins de 10 heures.
C'est Ange Petrucci, 45 ans, qui est tombé le premier sous les balles de tueurs, abattu à la mi-journée alors qu'il se trouvait au volant de son véhicule dans la petite localité de Casalta, en Castagniccia (Haute Corse).
Maraicher, au casier judicaire vierge, il était cependant connu des services de police pour avoir été proche d'un membre éminent de la brise de mer abattu quant à lui en 2009.
Trois heures plus tard, à Propriano (Corse du Sud), c'était au tour de Fayçal Abakaoui, 37 ans, d'être pris pour cible par des assassins. Ces derniers ne devaient lui laisser aucune chance, criblant de balle cet entrepreneur du BTP, alors qu'il se trouvait également au volant de son véhicule. La Valinco, la région de Propriano, apparaît toujours plus comme soumise à une intense activité criminelle, surtout s'il on s'en réfère au nombreux assassinats et tentatives d'assassinats y étant perpétrés et en lien avec le secteur des travaux publics.
Quelques heures plus tard, aux alentours de 18h, c'est Yves Manunta, 50 ans, qui a été l'objet d'une tentative d'assassinat alors qu'il se trouvait en compagnie de sa femme et de sa fille sur le parking d'une résidence proche de l'assemblée de Corse à Ajaccio (Corse du Sud). Manunta se sachant sans doute menacé, a eu le temps de riposter à ses agresseurs à l'aide d'une arme de poing, avant de s'éjecter de son véhicule, se blessant dans sa chute à une jambe. Ses précautions n'ont cependant pas suffi à éviter que sa fille de 10 ans et son épouse soient atteintes par plusieurs tirs. Leurs jours ne sont cependant pas en danger, mais ce "dommage collatéral" témoigne de la détermination des tueurs.
Ancien militant nationaliste membre de l'ANC et co-fondateur avec Antoine Nivaggioni, -abattu il y a un an presque jour pour jour-, de la Société Méditerranéenne de Sécurité (SMS), ce dernier avait déjà réchappé par miracle en 1996 à une tentative d'assassinat, à mettre en rapport avec la guerre d'alors entre factions rivales du nationalisme corse.
Enfin, vers 19h30, c'est Daniel Clapet qui a été l'objet d'une tentative d'assassinat alors qu'il se trouvait dans un appartement de la rue Fesch, toujours à Ajaccio (Corse du Sud). Grièvement blessé à l'abdomen, il a été transporté en urgence au centre hospitalier d'Ajaccio où l'on indiquait hier soir que ses jours n'étaient pas en danger. Cette tentative d'assassinat ferait suite à une rixe liée à un trafic de stupéfiant dans la cité impériale.
Depuis le début de l'année, la Corse doit déplorer près d'une vingtaine d'assassinats ou de tentatives. Une liste qui semble appeler à se prolonger...

Source : Libération

mercredi 2 novembre 2011

Tentative d'assassinat contre Francis Sorba à Propriano (Corse du Sud)


Mardi 1er novembre 2011, aux alentours de 18h, Francis Sorba, 46 ans, défavorablement connu des services de police pour de multiples braquages, a été la cible d'une tentative d'assassinat. Dans la fusillade, un passant a été blessé à un pied après avoir reçu une balle perdue.
Le ou les agresseurs de Francis Sorba, présenté comme proche de feu Jean Jé Colonna, décédé il y a cinq ans jour pour jour et considéré comme le dernier "parrain" du Sud de l'île, ont ouvert le feu sur leur victime à l'aide d'armes de poing de calibre 9 mn, le blessant à la hanche et au bas du dos. Ses jours ne sont pas en danger.
Le Valinco, au Sud Ouest de l'île de beauté, apparait une fois de plus comme l'une des micro-régions les plus durement touchée par la vague d'assassinats qui ensanglante la Corse depuis plusieurs années sur fond de recomposition du grand banditisme corse.
Depuis 2008, les alentours de Sartène et Propriano ont en effet connu pas moins de dix assassinats, touchant notamment des chefs d'entreprise de travaux publics de la région.

Source : Corse matin

mardi 1 novembre 2011

25 octobre 2011 : date historique dans la lutte contre le crime organisé ?

Mardi 25 Octobre, le Parlement Européen a voté avec une majorité écrasante (584 voix contre 6) la création d’une commission anti-mafia. Sous l’impulsion de 3 eurodéputés italiens, Rosario Crocetta, Rita Borsellino et Sonia Alfano, l’axe de travail de cette commission qui devrait voir le jour en Février 2012, s’inspire très fortement du cadre de référence de la péninsule. On y retrouve les fondements indispensables à une lutte efficace et efficiente prenant en compte la nécessité d’une lutte globale et s’appuyant sur un arsenal mêlant armes légales, policières et sociales.

L’ensemble des propositions portées par les Italiens au sein du PE ont été entendues.
Sommes-nous en mesure de voir le bout du tunnel ?
La question reste entière, car le fonctionnement de l’UE nécessite à minima une « entente » entre la Commission Européenne et le Parlement pour qu’aboutissent les directives qui seront appliquées sur les différents théâtres d’opérations. Le Parlement Européen, seul organe élu du « triangle »politique de l’Union, est également celui dont le pouvoir est le plus faible.
L’accord du 25 Octobre 2011 est-il un grand pas ou une avancé mineure ? Nous surveillerons la commission anti-mafia à l’œuvre et en tirerons les analyses qui s’imposent, mais, le saut qualitatif est notable car il préfigure une volonté politique sans laquelle la lutte contre la criminalité organisée et les mafias est inopérante.

Vous trouverez dans les liens ci-dessous le détail du travail qu’effectuera la commission anti-mafia. Il nous semble utile qu’il soit lu, pour en apprécier l’intelligence et la portée démocratique.
  • Projet de la commission anti-mafia: ici
  • Compte rendu de la session du 25 octobre 2011 par le groupe euro-parlementaire des sociaux démocrates, avec intervention (en anglais) de Rosario Crocetta: ici
  • Publication dans le supplément "Géo & Politique" du journal "Le Monde" du 31 Octobre: ici
PS : reportage de 2009 sur Rosario Crocetta

dimanche 30 octobre 2011

Corse et crime organisé : statistiques


Le grand banditisme entre guerre de territoire et « repositionnement »


tishttp://www.corsematin.com/article/papier/le-grand-banditisme-entre-guerre-de-territoire-et-%C2%AB-repositionnement-%C2%BB


Le nombre de règlements de comptes est en baisse en Corse, mais il sont toujours aussi marquants. Le coordinateur des services de sécurité intérieure, Jean-François Lelièvre livre une analyse générale

Règlement de comptes. Une acception qui ne recoupe que les crimes commis par le milieu ou visant certains de ses membres. En 2010, les services de l'État recensaient 32 homicides et tentatives parmi lesquelles 17 règlements de comptes. Depuis le 1er janvier, sept ont été recensés en Corse sur « 26 homicides et tentatives » selon le coordonnateur des services de sécurité intérieure, Jean-François Lelièvre.

L'analyse à tirer de cette donnée statistique ? Un certain tassement dans la guerre qui agite le grand banditisme depuis la mort accidentelle de Jean-Gé Colonna, le 1er novembre 2006. « On note une montée en puissance jusqu'en 2009 puis une baisse significative les années suivantes », analyse Jean-François Lelièvre qui se refuse à entrer dans le détail des dossiers. « C'est le travail des magistrats », prévient-il.

En 2011, le fossé entre le traitement des dossiers liés au grand banditisme et ceux liés à la délinquance se creuse un peu plus.

Deux fois moins de résultats pour le grand banditisme

Le coordonnateur affiche un taux d'élucidation policière de 52 % pour les homicides et tentatives. Il faut entendre par là des affaires criminelles ayant abouti à des mises en examen, non des personnes ayant été définitivement condamnées.

La proportion cette année pour les règlements de comptes est bien loin du compte : elle dépasse à peine les 28 % avec trois mises en examen sur le double assassinat de Corscia, le 17 février. Pour le reste, aucun développement n'a été constaté. À l'heure où une cinquantaine de dossiers criminels sont instruits hors de Corse, un parterre d'avocats réunis en collectif dénonce la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille. Dirigée par le médiatique procureur Jacques Dallest qui place les médias sur écoute plus vite que son ombre, la fameuse Jirs n'a pas fait la démonstration de son efficacité in situ. La réalité sur le terrain est plus complexe selon les services de l'État. « La plupart de ces assassinats sont commis par des professionnels qui ne laissent que très peu ou pas d'éléments matériels », note Jean-François Lelièvre.

Notant que des magistrats spécialisés sont nécessaires pour poursuivre ces réseaux tentaculaires. À cette équation, il faudrait rajouter des policiers spécialisés également... Car les enquêteurs de la police judiciaire jonglent avec les affaires. Passant des tableaux volés aux braquages de fourgons en passant par les homicides.

Dans la lutte contre le crime organisé, c'est en langage policier une « incidente », (c'est-à-dire une enquête qui ne vise pas directement les faits mais peut concerner une détention d'arme, par exemple) qui permet parfois de mettre en cause des personnes fortement soupçonnées.

Le milieu parle au milieu

Le mobile des règlements de comptes dans l'île ? « Ils ne sont pas reliés au milieu des stupéfiants dans les trois quarts du temps contrairement au Continent », détaille-t-il. « Quinze réseaux de drogue ont été démantelés cette année et huit l'an dernier », rappelle-t-il.

Le propre de ce genre d'assassinat ? « Il choque l'opinion mais il s'adresse d'abord au milieu lui-même », confirme ce bon connaisseur de l'île qui est passé par l'antiterrorisme.

À chaque homicide sa signature. « Les règlements de comptes ont deux toujours deux causes : on tue pour des raisons économiques, (pour éliminer la concurrence), ou bien pour se venger », tranche-t-il. Indéniablement, avec la mort de figures du Sud, ou de la Brise de mer, le paysage des voyous insulaires a changé. En 2010, le Sartenais était à feu et à sang, aujourd'hui, c'est la Plaine orientale. La région ajaccienne tient aussi sa part. Dresser une carte de la Corse noire serait absurde.

« La Corse n'est pas un nouveau territoire, elle a juste connu un repositionnement, et le milieu ne suit pas une hiérarchie pyramidale; chacun joue sa carte et tente de jouer à fond ses opportunités », résume le coordonnateur. Balayant les « dérives colombiennes »servies parfois dans l'émotion, en guise d'évangile policier, par le préfet Leclair, Jean-François Lelièvre n'adhère pas aux théories de la spirale infernale. « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, les règlements de comptes marquent l'opinion parce qu'ils ont lieu sur la place publique, mais il n'y a pas de montée en puissance; malheureusement, la Corse y est habituée », conclut-il. Si une lisibilité commence à transparaître pour bon nombre d'enquêteurs, il n'est pas sûr que celle-ci soit traduite demain en langage judiciaire.


France : assassinat

Un nouvel assassinat a été commis sur la commune de San-Nicolao, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bastia.

Christian Leoni, âgé de 49 ans, a été abattu devant un restaurant situé sur la route nationale 198. Il était chef d'entreprise et possédait un restaurant à Moriani. Depuis plusieurs années, il était présenté par les autorités judiciaires comme « un membre de la bande de la Brise de mer ».Il était également un ami proche de Francis Guazzelli, assassiné en Castagniccia en novembre 2009.

La suite : Corse Matin

jeudi 27 octobre 2011

Un tribunal de Liverpool vient de condamner 12 personnes pour leur implication dans un vaste trafic de drogues entre l’Amérique du Sud et le Rouyaume-Uni. Dans ce trafic, la SOCA (Serious Organized Crime Agency) avait assisté à une alliance entre des truands de Liverpool et un clan de la maffya turque installé à Londres. Les deux principaux chefs, Mehmet Baybasin, 48 ans, et Paul Taylor, 55 ans, ont été condamnés respectivement à 30 et 22 ans de prison. Les autres peines vont de 9 à 23 ans de prison.
Après 3 ans d’enquête dans le cadre de l’opération « Chaplin », les policiers avaient mis à jour des trafics de stupéfiants (héroïne, cannabis, amphétamine et cocaïne), de faux passeport et du blanchiment. Les trafiquants avaient été arrêtés en 2008 alors qu’ils se préparaient à importer de 2 à 3 tonnes de cocaïne, cachées dans des cargaisons de poissons et de bois. En cas de réussite, le réseau envisageait d’importer au total 40 tonnes. La police britannique a pu assister à des réunions au Royaume-Uni, d’autres se sont tenues à Paris et à Caracas.



NDLR : Le clan Baybasin est un clan kurde proche du PKK, originaire de Lice. Il a été fondé par Hüseyin (dit « l’Escobar turc ») dans les années 70. Au cours des années 80, le réseau Baybasin importe de la morphine-base d’Afghanistan, la transforme en héroïne puis la diffuse en Europe : aux Pays-Bas, en Allemagne puis au Royaume-Uni. En 1998, une opération européenne est lancée contre le clan : des arrestations ont lieu aux Pays-Bas, en Espagne, en Allemagne, en Autriche, au Royaume-Uni et en Turquie. A Londres, le clan contrôle le gang » Bombacilar », impliqué dans des règlements de comptes. Les Baybasin sont aussi impliqués dans la saisie record de 280 kg de cocaïne en Turquie en janvier 2011.

Rapport blanchiment ONU

L’ONU a publié une étude sur le blanchiment estimé des fonds d’origine illicite à travers le monde. Selon les experts, en 2009, 1.600 milliards de dollars, issus d’activités criminelles, auraient été blanchis en 2009, soit 2,7% du PIB mondial. L’argent blanchi issu du seul trafic de stupéfiants représenterait entre 0,4 et 0,6% du PIB. Sur les 1.600 milliards de dollars blanchis, seul 0,2% serait saisi.

Contre les paradis fiscaux : la présomption d'irrégularité!

Le 17 mars 2009, le sénateur américain Carl Levin, à qui Barack Obama avait confié la mission de faire des propositions de lutte concrètes contre les paradis fiscaux, a remis son rapport(1) et l’on peut y lire une proposition à faire lever les cheveux sur la tête des partisans de la présomption d’innocence telle que née dans les anciens codes répressifs.
Carl Levin propose une présomption d’irrégularité dans le fait de se servir de l’opacité d’un refuge dans un paradis fiscal ; ce qui reviendrait à tout utilisateur d’ un paradis fiscal à devoir prouver, en cas d’enquête judiciaire, le but licite de ce séjour. (cf. même procédé que la confiscation italienne).
Une telle présomption est sans aucun doute le meilleur moyen de soulever le voile sur ce qui se pratique dans les paradis fiscaux et judiciaires. Il est même possible de se demander si une loi est nécessaire pour l’autoriser. La jurisprudence sur les abus des biens sociaux a, dans l’affaire ELF(2), usé du même genre de présomption pour établir qu’en cas de prélèvements occultes prouvés, s’en déduisait que le dirigeant les avait utilisées dans son intérêt personnel, sauf à faire la preuve contraire (bien difficile pour lui ! ).
La suite de l'article de Claude Ducouloux-Favre, auteur, entre autres, d'un ouvrage sur les paradis fiscaux : de la fraude au crime, dans le pdf ci-dessous :

1 Statment of senator Carl Levin befor Senat finance committee hearing on tax issues related to ponzi schemes and update on offshore tax aven legislation.

2 Cass. crim 31 jancize 2007, Bull. crim n° 28.

Aidons l'argent... à revenir des paradis fiscaux

Le 27 octobre à 12H30 à Paris
Manifestation contre les paradis fiscaux

A quelques semaines du G20 de Cannes (3 & 4 novembre 2011), il est urgent de mettre les paradis fiscaux au centre des débats et de dénoncer ce scandale qui coûte des milliards aux contribuables de tous les pays. Ce n’est pas qu’une question de morale, c’est aussi une question de santé économique. Et pour les pays du sud : un enjeu central de développement.
Accessoirement, dans les paradis fiscaux se mêlent l'argent des entités légales et celle du crime organisé, renforçant ce dernier. Le CCFDT Terre solidaire bat campagne en ce sens
: Aidons l'argent


Aidons l'argent à revenir des paradis fiscaux -... par ccfd

lundi 24 octobre 2011

2002 : la France parlementaire informe...

... sur les obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe :
cliquez

Morceaux choisis :
- Prééminence du crime organisé dans le blanchiment :
"Même si l'incrimination de blanchiment a été généralisée à l'ensemble des infractions pénales sous-jacentes, il n'en demeure pas moins que la criminalité organisée reste au cœur du blanchiment. TRACFIN évalue ainsi la part de la criminalité organisée dans l'ensemble des dossiers qu'il a transmis au Parquet en 2001, à un chiffre de l'ordre de 40 %."

-
Sud-Est , terre d'accueil de la criminalité économique : cliquez

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La pénétration du Sud-Est par les organisations criminelles 179
Mme Isabelle ARNAL : [...] La dispersion de l'information, notamment en matière de blanchiment d'argent, est trop importante. Ce n'est un secret pour personne : on ne peut que s'étonner du résultat judiciaire des informations ouvertes en matière de blanchiment d'argent. [...] En trois ans à Grasse, je n'ai personnellement soutenu l'accusation pour aucun dossier de blanchiment d'argent. Extrait de l'entretien du Rapporteur avec Mme Isabelle Arnal, le 20 juin 2001.

dimanche 23 octobre 2011

1992 : la France parlementaire découvre la mafia

Voici enfin le rapport d'Aubert sur les moyens de lutte contre les tentatives de pénétration de la mafia en France. Publié en 1992, il comporte des informations trés riches pour les chercheurs.

vendredi 21 octobre 2011

« Le prix de la liberté c’est la vigilance éternelle »*

Assassiné il y a 30 ans, le Juge Michel, reste dans la mémoire de tous les marseillais, mais également dans la mémoire collective nationale. Prêt à tout pour combattre le crime organisé alors extrêmement puissant et internationalement ramifié, il sera exécuté en plein jour sur la contre allée du boulevard Michelet. Tueurs et commanditaires du contrat seront en partie retrouvés et jugés.
Essayons, le plus humblement possible, d’honorer la mémoire de cette sentinelle de l'état de droit. Honnorer les vicitmes du crime organisé (cf. Veronica Guerin) étant un moyen de limiter le pouvoir de ce dernier (cf. Soirée de la mémoire et des vicitmes... )
* Thomas Jefferson.


dimanche 16 octobre 2011

Lutte antimafia en France : l'intelligence en marche?

En France, la mafia n'est pas un sujet de recherche et d’étude universitaire. Les pouvoirs publics nationaux et supra nationaux ne mesure pas toujours le danger que représente pour la démocratie, les infiltrations mafieuses sur notre territoire et sur tous les territoires de l’Union.
Le livre blanc de la défense nationale, dans son chapitre sur le renseignement, montre le peu de place accordée à la lutte contre ce phénomène.
Pourtant, la criminalité organisée est le pré-requis à l’installation d’un système mafieux et doit donc être combattue comme une menace globale et non comme un danger sporadique. C’est pour répondre à cette menace que le renseignement doit être intégré à l’arsenal permettant de lutter efficacement contre la criminalité organisée. Sans ce travail d’« intelligence » le risque que pourraient connaitre nos sociétés est un saut qualitatif traversant les trois phases d’évolution des criminalités. La première peut être qualifiée de « dissociée », c'est-à-dire que le milieu criminel génère ses propres revenus qu’il tire d’activités illicites, le plus souvent : drogues, jeux, prostitution. La deuxième évolution d’un groupe criminel est une conséquence directe de la première, il s’agit de la phase « parasitaire ». Les richesses ne sont plus acquises uniquement
en autarcie et le crime s’organise s’alimente alors du détournement de l’argent public.
Le stade le plus aboutit de cette hiérarchie est la phase « osmotique ». Cette situation voit les frontières entre criminalité organisée et pouvoir public se confondre : c’est le système mafieux (mafias.fr).
C’est pourquoi la récente création du Service d’Information et d’Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée (SIRASCO) peut être saluée. En moins de deux ans, le service auto-qualifié « d’intelligence anti-criminelle », a non seulement remporté de nombreux succès, mais prend compte la diversité des renseignements nécessaires pour lutter efficacement contre l’enracinement des « cosche » «’ndrine » ou autres « triades ». (cf. Compte rendu de colloque sur les missions du SIRASCO)

samedi 8 octobre 2011

La mode antimafia : l'arme qui peut tuer la 'Ndrangheta

Face aux mafias ; l'Italie possède
- Une magistrature indépendante
- Les meilleurs outils de lutte contre la mafia ; institutionnels, parlementaires, législatifs et la société civile.
Au cœur de ce dispositif unique monde, se situe la confiscation (cf. La confiscation : le mot d'une spécialiste française) et plus précisément la réutilisation de ces biens mal acquis, exemple : L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués
Mais voici le deuxième reportage sur une marque de mode antimafia en Calabre (cf. terres libérées de la mafia en flammes) :

jeudi 6 octobre 2011

Pétition pour la réutilisation des biens confisqués aux corrompus

En Italie, il existe une loi unique depuis 1982 qui permet de confisquer de manière administrative les biens mal acquis (cf. La confiscation : le mot d'une spécialiste française).
La confiscation : le mot d'une spécialiste française) et, depuis 1996, de les réutiliser à des fins sociales (cf. L’arme qui peut tuer la mafia : la réutilisation des biens confisqués
Mais les biens confisquées aux personnes condamnées pour corruption n'entrent pas encore dans le champ de la réutilisation. Libera qui avait déjà permis le vote de la loi après une pétition d'un million de signature en 1996 a lancé une nouvelle pétition.

Avec le soutien d'ANTICOR, tu peux signer en cliquant sur le lien suivant : la société civile contre la corruption