"L'Union européenne devrait favoriser... l'utilisation des patrimoines criminels confisqués au bénéfice de la communauté" cit. Commission européenne contre le crime organisé

dimanche 8 avril 2012

Pâques sanglantes en Corse: Jo Sisti et Jean Louis Chiodi abattus


La Corse a connu ce week-end une terrifiante flambée de violence.

Samedi 7 avril, vers 2 heures du matin, une importante explosion a retenti à quelques dizaines de mètres du commissariat et de la préfecture d'Ajaccio, sans que les deux bâtiments n'apparaissent cependant comme visés. La bombe, placée devant un restaurant de la rue Fiorella, en plein coeur d'Ajaccio, a blessé gravement un le propriétaire de l'établissement, âgé de 61 ans. A l'heure où sont écrites ces lignes, ce dernier, inconnu des services de police, est toujours entre la vie et la mort.
Impossible en l'état actuel des choses d'avancer une quelconque hypothèse pour expliquer cet attentat, intervenu dans une zone relativement fréquentée, de la cité ajaccienne.

Dimanche 8 avril, aux alentours de 8 heures du matin, ce sont deux hommes qui sont tombés sous les balles de tueurs sur une piste en terre située près du village de Pietroso, sur les premiers contreforts de la plaine orientale, en Haute Corse. Les victimes sont tombées dans un véritable guet-apens, succombant à plusieurs décharges de chevrotines et de gros calibres, les touchant à la tête et à l'abdomen.
Jo Sisti, éleveur de 59 ans et Jean Louis Chiodi, commerçant de 51 ans étaient beau-frères. Le premier, figure de premier plan du nationalisme corse dans les années 90, ancien secrétaire général de l'Accolta Naziunalista Corsa, avait un temps siégé à l'assemblée de Corse.
En novembre dernier, il avait occupé le devant de la scène médiatique, voulant négocier la reddition de son fils, recherché par les autorités pour un trafic de machines à sous, qui avait ouvert le feu sur des hommes du GIGN venus l'interpeller. Sisti avait alors expliqué le geste de son fils par le climat de violence pesant sur la plaine orientale, indiquant que ce dernier avait agi par méprise, craignant pour sa vie à la vue d'un groupe d'hommes armés et cagoulés pris qu'il avait pris pour ses assassins. Dans cette affaire, le fils de Jean Louis Chiodi avait également été mis en examen.
Le procureur de la République, dépêché sur les lieux a souligné la brutalité de l'exécution. Il a également fait part de ses préoccupations, notamment au sujet de la plaine orientale, où assassinats et interpellations se succèdent à une cadence infernale depuis quelques années maintenant.
Un phénomène qui en l'état actuel de nos connaissances, ne semble pourtant pas près de s'estomper...

Pour en Savoir plus : Libération, Le Monde

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